« Trance » : la séance d’hypnose peut commencer !

Après 127 heures (2011), Danny Boyle marque son retour et renouvelle le genre du film noir avec son thriller hypnotique Trance.

Commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, Simon (James McAvoy) se fait le complice du gang de Franck (Vincent Cassel) pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Dans le feu de l’action, Simon reçoit un violent coup sur la tête. À son réveil, il n’a plus aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Franck engage alors une spécialiste de l’hypnose pour que Simon retrouve la mémoire.

Laissez-vous entraîner dans l’univers sombre et violent de Danny Boyle : il vous a concocté une histoire psychologique, intense et tordue, avec une pointe émotionnelle. A travers le récit de James McAvoy, porté par sa voix grave et apaisante (une voix d’hypnose), Danny Boyle aborde à nouveau l’un de ses thèmes fétiches : les comportements humains extrêmes. L’autre sujet de Trance ? La manipulation bien sûr ! Elle concerne aussi bien les personnages de l’histoire que les spectateurs du film…

Perfide, Danny Boyle revisite les différents genres cinématographiques et nous trompe sans arrêt : ce qui dans les premières minutes pourrait s’apparenter à un film de braquage prend une tournure totalement inattendue, puis une autre, et encore une…  Les personnages aussi changent d’apparence au fil de l’histoire. On ne sait jamais vraiment auquel se fier ni qui est le vrai « méchant ». A chaque étape, vous remettrez en question tout ce que vous pensiez quelques séquences plus tôt. Cette technique donne au film un rythme soutenu, et un suspense sans cesse renouvelé.

Rosario Dawson dans le rôle d’Elizabeth

Dans ses films précédents, Danny Boyle a toujours donné de l’importance aux rôles féminins (Freida Pinto dans Slumdog Millionaire). Avec Trance, le cinéaste va encore plus loin : il met le personnage de Rosario Dawson au cœur de l’intrigue, fort et audacieux, au même titre que ceux de James McAvoy et Vincent Cassel. A ce casting de talent s’ajoutent des plans de maître, travaillés à la loupe.

Mais voilà : à force de vouloir surprendre le spectateur, Danny Boyle y parvient. Au fur et à mesure, l’intrigue se dévoile, les pièces du puzzle se rassemblent… Mais si certains éléments collent avec le dénouement, d’autres sont superflus et compliquent la compréhension du film.

Danny Boyle confirme sa personnalité éclectique avec ce long-métrage surprenant. Son système de manipulation par l’illusion sur le spectateur fonctionne bien, un peu trop même. Le but du réalisateur était de nous hypnotiser. Mission accomplie.

Note : 15/20

James McAvoy dans le rôle de Simon

Fanny BL

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