L’enjeu était de taille pour Oliver Hirschbiegel. Le réalisateur de La chute (2004) s’attaque à la femme la plus célèbre de notre époque : la princesse Diana. Le biopic en vaut-il la peine ? L’Oreille Cinéphile vous dit tout !
1995. Officiellement séparée du prince Charles et deux ans avant son décès, la princesse de Galles s’éprend du chirurgien pakistanais Hasnat Khan. Diana veut croire à un avenir possible avec cet homme différent mais surtout indifférent à l’image d’icône princière qu’elle incarne aux yeux du monde.
Oliver Hirschbiegel aurait pu faire comme beaucoup : un biopic classique sur la vie de Diana. Il en sera autrement. Ici, le réalisateur se concentre sur sa dernière histoire d’amour, le tout rythmé par les flashes des paparazzis. La mise en scène est appliquée, réaliste avec des images médiatiques reconstituées. Malheureusement, ce n’est pas suffisant pour faire un bon film…
Le long-métrage se repose sur Naomi Watts. Elle est époustouflante en Princesse Diana. La ressemblance entre les deux femmes est – souvent – frappante, le jeu travaillé à la perfection. Son interprétation maintient le film hors de l’ennui malgré la longueur du long-métrage.

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Pourtant, la volonté de bien faire était là. Oliver Hirschbiegel dénonce la pression des tabloïds tout en montrant l’intimité d’une Diana nature, sensible, qui essayait tant bien que mal de fuir les médias.
Portrait royal, prestation en or, scénario… banal. Dans Diana, seul le jeu d’acteur en vaut la chandelle tout comme dans le récent La Dame de Fer avec Meryl Streep. Le réalisateur aurait pu aller plus loin avec une personnalité comme celle de la Princesse de Galles. Au final, il se contente d’une histoire sans suspense, dont la fin est connue de tous.
11+/20

Fanny BL
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