« 22 Jump Street » : La fin justifie (presque) les moyens

Après le lycée, l’université ! Phil Lord et Christopher Miller renouvellent l’aventure du duo de policiers déjantés formé par Schmidt et Jenko. Ce deuxième volet est, à quelques détails près, le même que son prédécesseur… mais en mieux !

Après un énième échec, Schmidt et Jenko sont renvoyés à Jump Street, l’unité de jeunes policiers infiltrés, qui a déménagé au n°22. Leur nouvelle mission : se faire passer pour des étudiants à l’Université MC State pour trouver le fournisseur d’une drogue qui a causé la mort d’une étudiante.

Non, 22 Jump Street n’est pas le remake de 21 Jump Street mais bien le sequel. Pourtant, à part quelques changements – personnages, lieu d’action, nom de la drogue -, il reprend scrupuleusement la même trame. Présenté comme une énorme autodérision de la part de ses réalisateurs Phil Lord et Christopher Miller22 Jump Street apparaît finalement comme une « version restaurée » de l’original. Ce « produit fini » est le résultat d’un travail plus abouti, faisant preuve de plus de maturité.

Jonah Hill et Channing Tatum dans les rôles de Schmidt et Jenko

Si dans le premier opus, Jenko (Channing Tatum), le « beau gosse », intègre un groupe d’intellos, et Schmidt (Jonah Hill), le « loser », devient le garçon le plus populaire du lycée, les rôles s’alternent à nouveau dans le deuxième. Ce « retour aux origines » colle finalement plus à leur personnalité et donne au film un côté réaliste nécessaire. Sans cet élément, l’humour stupide et les gags en tous genres auraient repris le dessus, et le film aurait été aussi creux que le précédent.

Autre progrès : la psychologie des deux héros est davantage explorée, ainsi que leur relation professionnelle et amicale, malgré un humour gay exagéré. Mais ces quelques évolutions ne parviennent pas à redresser la barre puisque les clichés sont toujours présents – blagues racistes, manichéisme flagrant -, ainsi que les signes des grosses productions américaines à destination des adolescents – fraternités, fêtes d’étudiants, prédominance du sport -, des ingrédients déjà mâchés, digérés et recrachés dans 21 Jump Street.

Un troisième épisode ne serait pas du tout surprenant, mais les réalisateurs vont devoir creuser davantage leur sujet et faire preuve de plus d’originalité pour présenter une comédie policière digne de ce nom.

11/20

Fanny BL

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