« Mémoires de jeunesse » : La rampe de lancement d’Alicia Vikander

Sous ses airs de drame à l’eau de rose, Mémoires de jeunesse révèle bien des surprises, mais surtout un nouveau talent féminin : Alicia Vikander, merveilleuse, crève l’écran.

Printemps 1914. Vera Brittain n’a qu’un seul but : intégrer Oxford, pour devenir écrivain. Malgré la réticence de ses parents, elle est encouragée et soutenue par son frère, ses amis et son fiancé, Roland. Mais lorsque l’Angleterre entre en guerre, tous les jeunes hommes s’engagent dans l’armée. La jeune femme s’engage alors en tant qu’infirmière. Et va voir tous ses rêves s’effondrer…

James Kent avait déjà brossé le portrait d’une femme forte dans son téléfilm sur Margaret Thatcher (Margaret). Avec Mémoires de Jeunesse, il réitère l’expérience sur grand écran en signant son premier long-métrage cinéma. Le film s’inspire du livre Testament of Youth, qui raconte le parcours de la féministe Vera Brittain. Cette femme pétrie de courage a sacrifié ses études et sa vie privée pour servir son pays et tenter de soutenir ses proches.

En bon écolier, James Kent respecte à la lettre les codes classiques du 7ème Art : décors, costumes, musique, photographie… Tout est impeccable. Mais côté scénario, le film s’apparente trop longtemps à un drame « archi-sentimental ». La Grande guerre n’est qu’un détail. Elle laisse la part belle à une histoire d’amour mielleuse agrémentée de lettres enflammées. Seule Alicia Vikander (Ex Machina), dans le rôle principal, suscite l’intérêt et garde son spectateur en éveil.

Alicia Vikander dans le rôle de Vera Brittain
Photo Credit: Laurie Sparham Sony Pictures Classics Release.

Heureusement, le récit prend une tournure totalement inattendue. Il se transforme en un « vrai » drame, aussi émouvant que crédible. James Kent doit ce revirement de situation à la dure réalité de l’histoire dont il s’inspire. Mais surtout, Alicia Vikander continue de porter haut le film, tandis que son personnage évolue et gagne en sensibilité.

La jeune suédoise interprète avec vigueur la descente aux enfers subie par Vera Brittain, à mesure que la guerre lui prend tout. Rien d’étonnant à ce que l’actrice soit la nouvelle coqueluche d’Hollywood. Elle fait même de l’ombre à Kit Harington (Pompéi), indissociable du personnage de Jon Snow dans Game of Thrones.

Résultat : le pari est réussi uniquement grâce au choix de casting. Alicia Vikander délivre le message du film : comment continuer à vivre après tant de souffrance, se reconstruire après le deuil, côtoyer ses propres fantômes. L’actrice sera à l’affiche de The Danish Girl le 20 janvier prochain, aux côtés de l’incroyable Eddie Redmayne (Oscar du meilleur acteur en 2015). Le duo sera probablement explosif. Quant au film, il devrait marquer le couronnement de Miss Vikander. Promis, on ne le loupera pas.

14/20

Kit Harington et Alicia Vikander dans les rôles de Roland Leighton et Vera Brittain

Fanny BL

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