Écoutez le podcast ci-dessous !
.
.
Casey Affleck a vu juste dans sa boule de cristal. Bien avant la pandémie de coronavirus, il a imaginé un monde post-apocalyptique duquel la population féminine serait éradiquée, car porteuse d’un virus mortel, une sorte de « peste nouvelle génération ». Dans cet univers angoissant, un père – également incarné par Casey Affleck – tente de protéger par tous les moyens sa fille unique de dix ans, miraculeusement épargnée par le massacre. Leur quotidien se résume à une vie en pleine nature, à une fuite permanente et à toutes sortes de subterfuges pour cacher le sexe de l’enfant. Ce père Courage devra également préserver la complicité fusionnelle avec sa fille, et prendre garde à ne pas l’étouffer à force de trop la couver.
A 45 ans, Casey Affleck n’a déjà plus à prouver ses talents d’acteur, aussi bien dans les grosses productions hollywoodiennes que dans le cinéma indépendant. On retiendra notamment son jeu très touchant dans Manchester By the Sea, qui lui avait d’ailleurs valu, sans surprise, l’Oscar et le Golden Globe du meilleur acteur en 2017. Même si le scénario de Light of my Life semble fortement inspiré de celui de La Route de John Hillcoat (un père et son fils doivent survivre dans un monde post-apocalyptique), Casey Affleck démontre que son travail de réalisateur est tout aussi performant. Il s’était d’ailleurs déjà essayé à l’exercice avec I’m still here (2011), faux documentaire mettant en scène l’acteur Joaquin Phoenix dans la peau d’un rappeur déchu.

…
Le seul reproche que l’on pourrait faire à ce film, c’est qu’il s’éternise parfois avec des scènes un peu longuettes, notamment celle d’ouverture, interminable, même si elles révèlent toutes des dialogues intéressants entre père et fille.
Reste que Light of my Life est un film ancré dans la réalité, plus que jamais en accord avec son époque, et qu’il pousse à la réflexion sur les liens familiaux, la place de la femme dans la société, ou encore le thème de la survie dans un monde dénué de toute chaleur humaine. A découvrir sans hésiter, ne serait-ce que pour cette vision du monde.
16/20

Fanny BL
Votre commentaire