Commencez donc par ce petit podcast !
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Il figurait à l’affiche du Festival de comédie de l’Alpe d’Huez 2020, mais on se demande toujours pourquoi… Si La Daronne, adapté du roman éponyme d’Hannelore Cayre, est drôle par moment, on reste tout de même très éloignés des fous rires à gorge déployée. Si on devait donner une catégorie à ce film : « polar avec une pointe d’ironie ».
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Au visionnage de La Daronne, le sentiment qui domine plutôt, est de la peine pour Patience Portefeux (Isabelle Huppert), cette interprète judiciaire franco-arabe de la brigade des Stups en pleine crise de la cinquantaine, qui cherche à tout prix un moyen de tromper l’ennui. Ça tombe bien : lors d’écoutes téléphoniques nécessaires à son travail, elle découvre que l’un des trafiquants de drogue est le fils de l’infirmière qui s’occupe de sa mère, et va décider de les aider… Commence alors le terrible cercle vicieux du trafic de drogue – qu’elle dirige toutefois d’une main de maître -, et une seconde vie pour cette « Daronne », dont le quotidien est enfin rempli d’adrénaline.
En soi, rien de bien nouveau dans le jeu d’Isabelle Huppert (et son insupportable moue), malgré tout le respect qu’on doit à cette grande actrice et à sa notoriété enracinée dans le paysage cinématographique français. Il semble ici que l’actrice ait fait le tour de sa carrière, comme son personnage de sa vie, et qu’elle se soit un peu perdue dans une routine sans fin. En somme, Isabelle Huppert fait du Isabelle Huppert. Seul élément vraiment admirable : elle parle arabe pendant une bonne partie du film, sans doublage, et sans avoir vraiment appris la langue… et quand on connaît ses capacités à pratiquer l’anglais, l’italien et même le russe dans d’autres films, on lui tire notre chapeau.
Loin d’être le film de l’année 2020, La Daronne est pourtant sympathique, et nous permet de passer un bon moment… Vous l’aurez compris : si vous avez deux heures à perdre, allez voir ce film au cinéma. Sinon, passez votre chemin.
10/20

Fanny BL
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